Le Pêcher (Prunus persica (L.) Batsch), ou Pêcher commun, est une espèce d'arbres fruitiers de la famille des Rosacées cultivée pour son fruit comestible : la pêche.
thumb|Fleurs de Pêcher.
En France, des noyaux de pêches ont été retrouvés parmi les vestiges archéologiques de l'époque gallo-romaine à Saintes (visibles au Musée archéologique).
Le Pêcher est cultivé depuis le Moyen Âge. L'apparition de l'espalier au a contribué à l'extension de sa culture. À Versailles, dans le Jardin fruitier du Roi Soleil, il existait déjà une quarantaine de variétés différentes dont les noms évoquaient parfois les charmes féminins : « Téton de Vénus », « Belle de Chevreuse » ou encore « Grosse Mignonne ». Louis XIV était un grand amateur de pêches.
Le Pêcher est un petit arbre cultivé depuis l'Antiquité dans le bassin méditerranéen. En se fondant sur la littérature classique, Hedrick (1919) avait conclu que le pêcher était arrivé en Grèce au avant notre ère, en provenance de Perse.
Toutefois, une découverte récente de restes de pêche datant du avant notre ère, dans l'île de Samos, indique que le pêcher pourrait être arrivé plusieurs siècles plus tôt.
Les Romains ne l'ont pas cultivé avant le avant notre ère. À l'époque de Pline l'Ancien, les Romains cultivaient cinq variétés de Pêchers communs qu'ils dénommaient Malum persicum « pomme de Perse ». Le latin persicum a donné l'italien pesca, le français pêche et l'anglais peach. L'origine supposée persane explique aussi le nom spécifique donné par Linné, Prunus persica, « prunus de Perse ». Mais en fait, le Pêcher est arrivé en Perse par la Route de la soie en provenance de Chine.
Plusieurs noyaux de pêches retrouvés sur des sites archéologiques attestent de la consommation de pêches depuis le Néolithique. Sur les fouilles de Hemudu au Zhejiang des noyaux de pêches sauvages datant de 6000-7000 avant notre ère, ont été retrouvés et un site datant de la dynastie Shang (-1570, -1045) dans le Hebei a révélé deux noyaux de pêches semblables à ceux des pêches cultivées.