La bataille de Verdun est une bataille qui s'est déroulée du au dans la région de Verdun en Lorraine, durant la Première Guerre mondiale. Elle a opposé les armées françaises et allemandes.
Conçue par le général von Falkenhayn, commandant en chef de l'armée allemande, d'après la version qu'il en donne dans ses mémoires, comme une bataille d' pour sous un déluge d'obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révèle en fait presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fait plus de (morts, disparus ou blessés), français et , une moyenne de pour chacun des dix mois de la bataille.
Parallèlement, de juillet à novembre, les armées britannique et française sont engagées dans la bataille de la Somme, encore plus sanglante. De plus, du au , l'armée russe est engagée dans l'offensive Broussilov, la plus grande offensive de toute la guerre de l'armée tsariste sur le front de l'Est : elle contraint l'état-major allemand à retirer des divisions sur le front de l'Ouest pour les envoyer à l'Est, ce qui contribue à alléger la pression allemande sur Verdun.
Alors que, côté allemand, ce sont pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livrent toute la bataille, l'armée française fait passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses poilus, ce qui contribue à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain. C'est au général Nivelle, qui remplace Pétain à partir du , que revient le mérite de l'enrayement définitif de l'offensive allemande (-), puis de la reconquête de tout le terrain perdu depuis le , entre et , avec la récupération du fort de Douaumont, aidé en cela par son subordonné le général Mangin. La bataille se termine par un retour à la situation antérieure le . Bien qu'elle n'ait pas été décisive, ses conséquences stratégiques, militaires et politiques étant mineures, la mémoire collective en a rapidement fait une victoire défensive de l'armée française, jugée a posteriori par les Allemands comme de même nature que la victoire de l'Armée rouge dans la bataille de Stalingrad.