Michel Aflak (en arabe ar), né le à Damas (selon les coutumes de l’époque, son age a été agrandi de , raison pour laquelle la date (1910) figure souvent, mais à tort, comme étant sa date de naissance) et mort le à Paris, est un homme politique, écrivain, et historien syrien.
Il fonde, avec son camarade Salah Eddine Bitar, le Parti socialiste de la résurrection arabe (en arabe : Hizb al-Ishtiraki al-Ba'ath al-Arabi) ou parti Baas, un parti nationaliste arabe prônant le panarabisme. À la tête du parti, il pose les bases idéologiques du nationalisme et du socialisme arabe. En 1966, après la prise de pouvoir des militaires sur le Baas, il est contraint avec les autres cadres du parti à l'exil. Il termine sa vie en Irak où il obtient le poste honorifique de Secrétaire général du comité panarabe du Baas.
Né à Damas le , dans une famille de la petite bourgeoisie chrétienne orthodoxe, Michel Aflak est le fils d'un nationaliste arabe convaincu, opposé à l’Empire ottoman puis à la présence française en Syrie. Son père [Youssef (Joseph) Aflak, يوسف عفلق] a adhéré au Bloc national, dès sa fondation en 1928, il a longtemps milité contre la présence turque puis française dans la région et s'est fait arrêter plusieurs fois pour cela.
Les membres de sa famille ont participé à la révolution syrienne de 1925, ainsi qu'à toutes les révolutions palestiniennes.
Dans sa jeunesse, guidé et encouragé par son oncle [( Chukri Zaidan الدكتور شكري زيدان,), il lisait les livres d'auteurs de la Nahda عصر النهضة, d'autres livres sur Abou al Alaa al Maari ابو العلاء المعري, et des romans historiques sur le Califat omeyyade et abbasside.
Étudiant à la faculté d'histoire de la Sorbonne à partir de 1928, il s'y passionne pour l'histoire des idées politiques. Ce qui l'intéresse ce sont les grands courants d'idées du . Il s'intéresse tout particulièrement à Proudhon, Marx, Lénine, Nietzsche, Georges Sorel, Maurras, Bergson, André Gide et Romain Rolland.