(sumérien : AG.NIG.DU-URU et PA.NIG.DU-PAP ; babylonien : Nabû-kudurrī-uṣur (« Nabû, protège mon fils aîné ») ; araméen : ܢ ܵܒܘ ܟܘ ܕܘ ܼܪܝ ܼܘܨܘ ܪ ; hébreu : נבוכדנצר / Nəḇūḵhaḏnatṣṣar ; grec ancien : ; arabe : نبوخذنصر / nibūḫaḏniṣṣar) est le roi de l'Empire néo-babylonien entre 605 et 562 av. J.-C.
Il régna sur le plus vaste empire qu'ait dominé Babylone, ville où il fit ériger de nombreux monuments (dont la porte d'Ishtar et Etemenanki). Pendant un temps, on lui a imputé les jardins suspendus de Babylone, l'une des Sept Merveilles du monde, bien qu'aucune trace n'en ait été conservée. Nabuchodonosor est mentionné dans la Bible hébraïque et l'Ancien Testament, notamment comme destructeur du Temple de Salomon.
Son nom vient de l'akkadien Nabou-kudurri-usur, signifiant : « Ô Nabû, protège mon fils aîné ! », Nabû étant la divinité babylonienne de la sagesse, et le fils du dieu Marduk. Dans une inscription, Nabuchodonosor s'annonce comme « bien-aimé » et « favori » de Nabû. Son nom a autrefois été interprété à tort comme « Ô Nabû, défends mon kudurru ! », « kudurru » étant pris ici au sens de « stèle gravée ». Toutefois, lorsqu'il est contenu dans le titre du souverain, « kudurru » se rapproche de « fils aîné ».
vignette|Dédicace de Nabuchodonosor pour la porte d'Ishtar.
Après avoir abattu l'Empire assyrien entre 612 et 609 av. J.-C., le roi de Babylone Nabopolassar (626-605 av. J.-C.), désormais âgé, confie la direction des opérations militaires à son fils aîné, Nabuchodonosor, qui avait sans doute déjà combattu lors de la lutte contre l'Assyrie, menée avec l'appui des Mèdes. Dans le cadre de la politique de son père, il aurait d'ailleurs épousé la fille (ou petite-fille) du roi mède Cyaxare, celle que les sources grecques nomment Amytis, pour laquelle il aurait fait construire plus tard les jardins suspendus de Babylone.
Après la victoire contre les Assyriens, Nabuchodonosor mène les armées babyloniennes en Syrie où l'armée égyptienne a pénétré pour essayer de dominer la région à la place de l'empire déchu.