En astrophysique et en planétologie, la ligne des glaces (ou ligne de glace), ligne de gel, ou ligne des neiges (ou ligne de neige), d'un système planétaire est la ligne isotherme au-delà de laquelle une espèce chimique donnée existe, dans les conditions interplanétaires, sous forme solide, donc de « glace ». En deçà de celle ligne, l'espèce se trouve sous forme de gaz. Dans l'absolu, il n'y a donc pas une unique « ligne de glace », mais une par espèce chimique considérée. Cependant, généralement, quand l'espèce considérée n'est pas précisée, il est sous-entendu qu'on parle de la ligne de glace de l'eau. L'expression est généralement employée uniquement pour les espèces volatiles (eau, méthane, ammoniac, monoxyde de carbone, ...), pour lesquelles on parle justement de « glace » quand elles sont à l'état solide, et pas pour les métaux ou les silicates. On peut cependant également définir une ligne de condensation pour ces derniers.
Dans un système planétaire en formation, la ligne des glaces est la limite à la protoétoile au-delà de laquelle, au sein du disque protoplanétaire qui , l'eau () n'existe que sous forme de glace. À partir de cette distance limite, la température au sein du disque protoplanétaire est suffisamment basse pour que l'eau et d'autres composés volatils puissent se condenser en des grains solides de glaces.
Ligne fictive, la ligne des glaces marque la limite séparant, au sein d'un disque protoplanétaire, la composante gazeuse des molécules associées au carbone (), à l'azote () et à l'oxygène () de leur composante solide. Cette limite est définie par la température de condensation de l'eau. Elle marque la séparation entre les planètes telluriques et les planètes géantes, celles-ci ne pouvant se former qu'au-delà de la ligne des glaces. En effet, lors de la formation d'un système planétaire, les seuls composés chimiques existant à l'état solide en deçà de la ligne des glaces sont les éléments lourds tels que les métaux et les silicates.