vignette|Synagogue de Luxembourg (ville) reconstruite après la Seconde Guerre mondiale. L’histoire des Juifs au grand-Duché de Luxembourg remonte à 1276, date du premier document mentionnant des Juifs dans la ville de Luxembourg. Une petite communauté juive s’y maintient et s’agrandit, atteignant environ à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Seules d'entre elles ont survécu à la Shoah. Un nouveau consistoire a été établi après celle-ci. La première mention d'une présence juive remonte au XIII siècle. Au début du XIV siècle, des Juifs de Trèves créent de nouvelles communautés dans la région. En 1367, des documents attestent l'existence d'une rue des Juifs et d'une porte des Juifs à Luxembourg-Ville. Les Juifs vivent sous la protection de l’empereur Charles IV dans le comté de Luxembourg, mais sont massacrés durant la peste noir puis expulsés en 1391. Certains s'y réinstallent déjà en 1405, mais ils sont de nouveau attaqués et pillés en 1478. D'autres Juifs arrivent dans le courant du XV siècle, en particulier depuis l'archevêché de Trèves en 1418. Et après l'explusion de 1530 (hormis quelques marranes), une dernière mention de leur présence est faite en 1563. Avec la conquête napoléonienne, les Juifs sont émancipés et repeuplent le département des Forêts, principalement depuis des villages de la Moselle et de la Sarre. Avec la création du Grand-Duché, une première synagogue est créée peu de temps après, en 1823. Cette histoire est très liée à celle des Juifs dans les deux grands pays voisins, la France et l'Allemagne. Les Juifs ne recommencent à s'installer durablement sur le territoire de l'actuel Luxembourg qu'à partir du début du siècle. Ils viennent pour beaucoup du Nord-Est de l'Hexagone et d'Allemagne ; ce sont généralement des ruraux modestes qui travaillent dans le commerce. Comme figure juive de cette époque, il y a le physicien Gabriel Lippmann, le peintre et on compte comme homme politique, le député et l'avocat Jean Baptiste Lacoste.