Jean-Charles, chevalier de Borda, né le à Dax et mort le à Paris, est un mathématicien, physicien, politologue et navigateur français. Il a donné son nom à plusieurs vaisseaux écoles des , sur lesquels étaient embarqués les élèves de l'École navale. Fils benjamin de Jean-Antoine Borda, seigneur de Labatut, et de Marie-Thérèse de la Croix, Jean-Charles de Borda est issu d'une famille de militaires : Brantôme cite un capitaine Borda qu'il juge digne de passer à la postérité. Son père, dont les deux fils aînés avaient déjà embrassé la carrière des armes, souhaitait que Jean-Charles reprenne la charge d'un oncle, Jacques-François de Borda d'Oro, président au parlement de Bordeaux. Après quelques années passées au collège Henri-IV de La Flèche, le jeune Borda commença l'étude du droit mais, grâce à sa mère et un de ses professeurs, il put fléchir son père et obtenir d'entrer lui aussi dans l'armée. Son goût pour les sciences le portait vers le génie militaire : il fut admis à l’École royale du génie de Mézières. En 1753, à peine âgé de vingt ans, il remit à d'Alembert un mémoire sur une question de géométrie: à la suite de cette communication, Réaumur le recrute comme membre correspondant de l'Académie des sciences. En 1756, il rédige un Mémoire sur le mouvement des projectiles, produit de ses études en tant qu'ingénieur militaire : ce travail, où il examine le cas d'une résistance de l'air proportionnelle au carré de la vitesse du projectile, lui attire l'éloge de Clairaut et de Bouguer, et lui vaut sa promotion au rang d'adjoint-géomètre de l'Académie. Lorsque son arme exige qu'il quitte la capitale, il sollicite son transfert aux chevau-légers pour pouvoir demeurer à Paris. Lorsqu’éclate la guerre de Sept Ans, son régiment est stationné à Dunkerque. Borda est affecté comme aide de camp du général de Maillebois, académicien comme lui, et assiste en cette qualité au combat d'Hastenbeck le 26 juillet 1757. En 1763, Borda est réintégré dans le génie militaire avec dispense de tout examen.
Nathalie Fanzy, Pauline Geneviève Thérèse Hosotte