Les Malinkés, aussi appelés Mandingues, Mandinka, Mandingo ou Maninka, sont un peuple d’Afrique de l'Ouest présent principalement au Mali, en Guinée, au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau. Les Malinkés sont également présents dans une moindre mesure en Sierra Leone et à l’extrême nord du Liberia, où ils sont très minoritaires.
Le terme « mandingue » est une déformation du mot mandenka, c'est-à-dire « habitant du Manden » (-ka étant le suffixe signifiant « habitant »), le foyer historique de l'empire du Mali. Le terme Malinké d’origine peul désigne les habitants du Manden.
Malinké, Manden, Mandeng, Mandenka, Koniankés, Mandika, Manding, Mandingo, Mandinka, Mandinko, Mandino, Maninka, Maninkaalu, Socé, Sossé.
Le Mandé, situé au sud du Mali, est l'est de la Guinée, est considéré comme le pays d'origine du peuple malinke et des autres ethnies du groupe mandingue.
Les Camara (ou Kamara) sont considérés comme la famille la plus ancienne à avoir habité le Mandé. Ils ont fondé le premier village du Mandé, Kiri, puis Kirina, Siby, Kita. Un très grand nombre des familles qui constituent la communauté mandingue sont nées dans le Mandé.
Les malinkes ont ensuite donné naissance à d'autres ethnies comme les Bambaras, qui sont des Mandingues ayant refusé l'islamisation au , les Khassonkés, issus d'un mélange de Peuls et de malinke, et les Dioula, des commerçants mandingues. Malgré leur forte proximité culturelle, Malinkés et Bambaras ont parfois entretenu des rapports conflictuels.
À partir de la fin du , les Malinkés commencent à établir leur domination, notamment avec le personnage de Soumaoro Kanté, qui bâtit avec son armée le grand royaume de Sosso sur les ruines de l'empire du Ghana, fondé par leurs cousins, les Soninkés.
Les Malinkés sont ensuite les dominants de l’empire du Mali dont le fondateur, Soundiata Keïta, était un Malinké après qu'il eut défait Soumaoro Kanté à la bataille de Kirina vers 1235.