vignette La bibliothérapie désigne en premier lieu les vertus thérapeutiques de la lecture. C'est à partir des années 1960 que l'on a commencé à définir la bibliothérapie comme étant « l’utilisation d’un ensemble de lectures sélectionnées en tant qu’outils thérapeutiques en médecine et en psychiatrie ; et un moyen pour résoudre des problèmes personnels par l’intermédiaire d’une lecture dirigée » ; plusieurs définitions sont apparues par la suite : quelques-unes sont reliées à la littérature et à la philosophie, que ce soit à des fins de lecture ou de soin de l’esprit. D’autres sont plutôt centrées sur un usage médical, par exemple, la définition proposée par Overstad qui désignait la bibliothérapie comme étant « l’utilisation des livres pour promouvoir la santé mentale ». Le terme « bibliothérapie », qui ne se trouve pas dans les dictionnaires de la langue française, est un néologisme du — le Centre national de ressources textuelles et lexicales n'en relève qu'une seule occurrence en 1970 — composé de deux termes d’origine grecque : Βιβλιο « livre » et Θεραπία « thérapie ». Le mot « thérapie » désigne essentiellement un sens curatif tant en français qu’en anglais. On peut donc interpréter la signification générale de ce néologisme comme thérapie par le livre ou par la lecture. L’histoire de la bibliothérapie remonte à la Grèce antique, comme en témoigne l’inscription « La poitrine médicinale de l’âme », qui se trouve au-dessus de la porte de la bibliothèque de Thèbes. Au en France, Christine de Pizan relate dans ses écrits des expériences bibliothérapeutiques qui lui permettent de se perfectionner intellectuellement et moralement, ainsi que de faciliter le veuvage de son défunt mari, à qui elle restera fidèle jusqu'à la mort. On a connu des pratiques reliées à ce type de traitement au milieu des années 1800, alors que des médecins incorporent des livres dans les plans de traitement de leurs patients. Au début du , Marcel Proust dans son texte Sur la lecture donne un indice sur le concept de bibliothérapie lorsqu’il parle du rapport entre lecture et thérapie, il suggère la lecture comme un soin psychothérapeutique.