Le génocide des Rohingya est une série de persécutions en cours par les forces armées birmanes contre les Rohingya. En 2021, ce génocide comprend deux phases : d'abord une répression militaire entre octobre 2016 et janvier 2017, puis la phase actuelle depuis août 2017. Cette catastrophe a provoqué le départ forcé de plus d'un million de Rohingya vers d'autres pays. La majorité des réfugiés s'est rendue au Bangladesh, ce qui a conduit à l'établissement de Kutupalong, le plus grand camp de réfugiés dans le monde. D'autres ont fui en Inde, en Thaïlande, en Malaisie et dans d'autres régions d'Asie du Sud et du Sud-Est, où la persécution se poursuit.
La persécution des musulmans Rohingya au Myanmar remonte aux années 1970. Depuis, les Rohingya ont subi régulièrement des persécutions par le gouvernement et par des bouddhistes nationalistes. Fin 2016, l'armée et de Birmanie entament une répression sévère dans l'État d'Arakan, au nord-est du pays. Les militaires sont accusés de pratiquer le nettoyage ethnique et le génocide par plusieurs agences des Nations unies, par des fonctionnaires de la Cour pénale internationale, par des organisations de défense des droits humains ainsi que par des journalistes et d'autres gouvernements. Les Nations unies ont reçu des preuves d'atteintes aux droits humains à grande échelle, dont des exécutions extrajudiciaires, des exécutions sommaires, des viols collectifs, l'incendie volontaire des villages, entreprises et écoles des Rohingya et des infanticides. Le gouvernement birman a rejeté ces faits en les qualifiant d'. Au moyen d'extrapolations statistiques fondées sur des enquêtes auprès de foyers de réfugiés Rohingya à Cox's Bazar (Bangladesh), une étude estime en janvier 2018 que les militaires et la population d'Arakan ont tué au moins personnes Rohingya et commis des viols collectifs et d'autres violences sexuelles sur femmes et filles Rohingya. D'après cette étude, Rohingya ont été victimes de coups et ont été jetés dans des feux.