vignette|upright|Un tirailleur sénégalais (Fez, 1913), cliché du fonds photographique Albert Kahn. vignette|upright|Tirailleurs sénégalais pendant le conflit de 1914-1918. vignette|upright|Yora Comba, 38 ans, lieutenant aux tirailleurs sénégalais, originaire de Saint-Louis (exposition universelle de 1889). Les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales constitué au sein de l'Empire colonial français en 1857, principal élément de la « Force noire » ou de l'« Armée Noire » et dissous au début des années 1960. Bien que le recrutement de tirailleurs ne se soit pas limité au Sénégal (c'est dans ce pays que s'est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains), ces unités d'infanterie vont rapidement désigner l'ensemble des soldats africains de couleur noire qui se battent sous le drapeau français et qui se différencient ainsi des unités d'Afrique du Nord, tels les tirailleurs algériens. En 1895, ils participent à la conquête de Madagascar, et de 1895 à 1905, ils sont employés à la « pacification » de ce pays. En Afrique française du Nord (AFN) et surtout au Maroc, des unités de l'armée coloniale, européennes ou africaines (), servaient dans le cadre de la « pacification ». Lors de la Première Guerre mondiale, ce sont environ de l'Afrique-Occidentale française (AOF) qui se battent sous le drapeau français, dont plus de en Europe. Environ 15 % d'entre eux, soit , y ont trouvé la mort et beaucoup sont revenus blessés ou invalides. Jean-Yves Le Naour compte quant à lui sénégalais, et . L'armée coloniale envoya en Métropole, dès le , des unités de marche mixtes (Européens et Africains) à raison, pour chaque régiment mixte, d'un bataillon africain pour deux bataillons européens. Ces unités (régiments mixtes d'infanterie coloniale du Maroc - RMICM) renforcèrent en premier lieu la division marocaine et furent engagées au combat dès le 21 septembre à Noyon avec des résultats mitigés.