Le Logos est une notion empruntée à la philosophie hellénistique pour désigner le Christ. Le mot est grec et signifie « parole », au sens premier, mais aussi « raison, intelligence », et qu'on traduit par le terme Verbe ou Parole dans les textes anciens. Le titre « Logos » est d’abord donné à Jésus par saint Jean dans le Prologue de son Évangile (Jn 1:1-18). De là s'est développée la théologie chrétienne du « Verbe de Dieu » : le Logos s'est fait chair en la personne de Jésus-Christ. D'un point de vue christologique, l'idée que le Christ soit le Logos (du λόγος, « verbe », « sagesse » ou « lien ») a joué un rôle important dans l'affirmation de la divinité de Jésus-Christ et sa position en tant que Dieu le Fils dans la Trinité comme indiqué dans le credo de Chalcédoine (451). Le philosophe grec Héraclite d'Ephèse du sixième siècle avant Jésus-Christ, est le premier semble-t-il à avoir introduit le logos en philosophie. Il lui attribua primitivement le sens d'un discours rationnel, puis par extension celui d'une signification rationnelle, et enfin celui d'une réalité rationnelle se rattachant aux notions que les Pythagoriciens avaient réunies autour des idées de mesure, de proportion, d'harmonie et de rythme. Ainsi conçu il proposait une rationalisation du monde identifiée à sa loi selon laquelle se déroulent les évènements du monde. Bref le Logos, ordre intelligible pour la raison est la loi nécessaire et impersonnelle qui régit le monde et préside à l'évolution incessante des choses. Le Logos a occupé une place philosophique capitale chez les Stoïciens, un courant de pensée qui s'est échelonné sur plusieurs siècles, allant de Cléanthe (330-232), Zénon de Cittium (301-262) et Chrysippe (280-206) dans le monde grec préchrétien, à Posidonius (135-51), Sénèque (1-65), Épictète (50-130) et Marc-Aurèle (121-180), dans le monde romain. Selon les anciens stoïciens, en particulier Chrysippe, le Logos de l'univers est ce selon quoi toutes les choses sont régies.