Le Comité des forges de France (CFF) est une ancienne organisation patronale française de la sidérurgie. vignette|Circulaire du ministère de la Guerre, diffusée par le comité des forges de France, relative aux paiements d’avances à consentir aux titulaires des marchés passés avec le département de la Guerre. Paris, . Archives nationales de France. Malgré l'interdiction des organisations de salariés et de patrons par la loi Le Chapelier de 1791, plusieurs organisations patronales réunissent des maîtres de forges au cours de la première moitié du . Avec l'abrogation du délit de coalition par la loi Ollivier de 1864, le Comité des forges est officiellement créé dès le lors d'une réunion organisée par des maîtres des forges, et plus particulièrement Eugène Schneider et Charles de Wendel. Organisme d'étude et de défense des intérêts professionnels des grands industriels de la sidérurgie, sa création intervient à la suite du traité de libre-échange signé avec l'Angleterre en 1860, le traité Cobden-Chevalier qui menace leurs intérêts. Ce Comité est réorganisé en 1887, devenant grâce à la loi Waldeck-Rousseau de 1884, un syndicat de défense des intérêts patronaux en réponse à la structuration du mouvement ouvrier français dans les années 1880. Il joue un rôle prépondérant dans l'organisation collective de la sidérurgie française, en particulier par le contingentement de la production et la répartition des marchés. Le Comité est dissous par le gouvernement de Vichy en 1940 et remplacé par le Comité d'organisation de la sidérurgie (Corsid), dont Jules Aubrun est le président. La Chambre syndicale de la sidérurgie française lui succéda en 1945 (Jules Aubrun en est également élu le premier président) et la Fédération française de l'acier en 1991. Par ailleurs, le Comité est aussi considéré comme l'ancêtre de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), créée en 1901, à l'initiative de plusieurs membres du Comité des forges, dont notamment d'Eugène II Schneider.