La production domestique comprend tout le travail à domicile (travail domestique) qui pourrait être accompli par autrui : ménage, entretien du linge, couture, jardinage, bricolage, éducation des enfants, soins aux animaux domestiques, soins à des parents, malades, handicapés ou personnes âgées En comptabilité nationale, ce travail – non-rémunéré – correspond à la « production domestique » (on parle aussi d’« activités domestiques », et parfois « travail domestique », mais cette notion peut aussi désigner le travail rémunéré fait dans la sphère domestique) effectuée à l’intérieur des ménages. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 2012, les Français (notamment les Françaises) ont consacré, en 2010, en moyenne, trois heures par jour à des tâches domestiques (cuisine, ménage, courses et soins aux enfants), soit environ 60 milliards d'heures. Cette activité, si elle était valorisée au niveau du Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic), équivaudrait au tiers de la richesse produite en France. Le paradoxe est que ces prestations mal connues participent pourtant de façon concrète et directe au bien-être de la population et n'apparaissent pas dans la mesure de la richesse nationale produite (PIB). L'Insee s'est donc attaché à déterminer, comme le suggère le rapport de la Commission Stiglitz, la valeur de ce travail de service non rémunéré. Les principaux résultats sont : Périmètre 1 : Si l'on s'en tient au « périmètre-cœur » des activités domestiques (cuisine, ménage, soins des enfants, entretien du linge, gestion familiale), chaque Français y consacre deux heures et sept minutes par jour, soit quinze heures par semaine ; Périmètre 2 : Ce chiffre grimpe à trois heures par jour et vingt et une heures par semaine si l'on y ajoute les courses, le jardinage, le bricolage, et les jeux avec les enfants ; Périmètre 3 : Si l'on considère également le fait de se déplacer en voiture ou de promener un animal, le total s'élève à quatre heures par jour.