Les crimes contre la nation polonaise sont le meurtre de millions de Polonais, y compris l'élimination systématique des Juifs, commis par l'Allemagne nazie et les forces armées collaborationnistes de l'Axe Rome-Berlin-Tokyo au cours l'invasion de la Pologne, ainsi que ceux des bataillons auxiliaires pendant l'occupation de la Pologne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pour justifier ces génocides, les Allemands se fondaient sur les théories raciales du nazisme, selon lesquelles les Polonais et les autres peuples slaves étaient des Untermenschen inférieurs et les Juifs, un péril permanent. En 1942, les occupants mettent à exécution leur programme d'extermination massive de tous les Juifs en Europe et avaient aussi élaboré un programme d'élimination systématique des Polonais au moyen de meurtres de masse, de nettoyage ethnique, de réduction en esclavage et d'extermination par le travail, sauf une petite minorité de Polonais considérés comme « racialement précieux » et voués à l'assimilation dans l'identité allemande. Au cours de la Seconde Guerre, les nazis ont non seulement assassiné des millions de Polonais (juifs ou non) mais ils ont procédé aussi au nettoyage ethnique de millions d'autres victimes de la déportation pour offrir davantage d'espace aux colons allemands « racialement supérieurs » (voir : Generalplan Ost et Lebensraum). Les génocides ont coûté la vie à une fourchette comprise entre 2,7 et 3 millions de Polonais juifs et 1,8 à 2,77 millions de Polonais non juifs, selon des sources comme l'Institut de la mémoire nationale. Ce bilan extrêmement lourd des victimes, et l'absence d'un équivalent en termes de victimes civiles non-juives dans des pays européens de « race supérieure » comme le Danemark et la France, montrent que les politiques génocidaires des nazis s'appliquaient à la nation polonaise. Ces politiques génocidaires dans le cadre d'un programme de colonisation, le Generalplan Ost, forment la trame des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par les nazis contre la nation polonaise entre 1939 et 1945.