André Daviel, dit Jacques Hébertot, est un directeur de théâtre français, également poète, journaliste et éditeur, né le à Rouen et mort le à Paris . Le théâtre Hébertot, à Paris, a reçu son nom en 1940. La famille d'André Daviel compte parmi ses ancêtres le médecin Jacques Daviel, connu pour avoir été l'ami de Denis Diderot, le chirurgien de Louis XV et pour avoir pratiqué l'opération de la cataracte, ainsi qu'Alfred Daviel, avocat et magistrat, ministre de la Justice en 1851, puis sénateur de l'Empire et premier président honoraire de la Cour d'appel de Rouen, spécialiste du droit coutumier normand. Le jeune André Daviel voit le jour dans cette famille de noblesse de robe, rue Socrate, à Rouen. Il suit des études à Rouen au collège catholique Join-Lambert, puis dans divers collèges parisiens. Résolument anticonformiste, il court, dès qu'il le peut les théâtres de Paris et ne tarde pas à se mêler aux jeunes des milieux artistiques et aux poètes de l'époque. Ses ambitions artistiques et littéraires inquiètent son père qui craint pour le renom de sa famille. C'est pourquoi, en 1903, André Daviel devient, à 17 ans, Jacques Hébertot : Jacques, en référence au prénom de son ancêtre médecin, Hébertot parce qu'il apprécie le nom de ce petit village du pays d'Auge, proche de la propriété familiale sise au hameau de Beaumoucel à quelques distance de Beuzeville. Il recueille ses premiers succès avec une Ballade pour le rachat de la maison de Pierre Corneille qui est primée par la Revue Picarde et Normande. Durant cette période, il écrit plusieurs pièces de théâtre, est le rédacteur en chef de La Revue Mauve, fonde la revue l'Âme Normande, publie le recueil de poèmes Poèmes de mon pays, fonde encore le Théâtre d'art régional normand. Dès 1909, à 19 ans, il est membre de la « Société des auteurs ». Après son service militaire, en 1911, il est engagé comme critique dramatique de la Revue Gil Blas. En 1912, il donne des conférences en Scandinavie dans le cadre de l'Alliance française.