Au Japon, les sont des maisons de commerce qui servent d'intermédiaire dans les échanges commerciaux. Au départ, les shōsha étaient des sociétés de commerce ou maisons de négoce. Puis les activités de ces groupes se sont diversifiées, et certaines sont devenues des sociétés de commerce général (sōgō). La plupart ont commencé dans un secteur industriel donné (métallurgie ou textiles, mais aussi automobile), puis ont progressivement diversifié leurs activités (vers la finance, pour le cas de Sumitomo, par exemple). Les sōgō-shōsha sont peu nombreuses, une vingtaine, et les principaux groupes japonais, les keiretsu, possèdent leurs propres sōgō-shōsha. Les sept plus grandes sōgō shōsha sont ainsi : Mitsubishi Corporation (Mitsubishi), Mitsui & Co. (Mitsui), Itochu (), Sumitomo Corporation (Sumitomo), Marubeni (), Toyota Tsusho (Toyota), et Sojitz (). Les plus grandes représentent les keiretsu auxquelles elles sont intégrées. Elles aident aussi les petites et moyennes entreprises à pénétrer les marchés internationaux grâce à une organisation de type holding. Elles couvrent plus de 50 % des exportations et importent plus de 65 % des produits achetés par les Japonais de l'étranger, elles connaissent parfaitement les marchés extérieurs. Elles combinent de multiples actions et prennent en charge le transport, l'entreposage, la distribution, la publicité, le recrutement et la formation de la main-d'œuvre, la création de filiales ou bien encore la gestion des risques. Par exemple, la sōgō shōsha de Mitsubishi gère différents. Elles sont proches du Ministère japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie. Selon Mitchell Deutsch, le concept de sōgō shōsha recouvre une réalité plus grande : c'est l'idée vulgarisée d'« entreprise Japon », un peu à l'image de certaines institutions françaises censées centraliser des données fondamentales issues du terrain par le canal des entreprises. . .