La déconstruction ou démolition aéronautique est l'activité industrielle consistant à démanteler un ancien aéronef en fin de vie en vue de la réutilisation et du recyclage de certains composants et matériaux. Ce secteur économique connait une forte croissance liée à l'augmentation du nombre d'avions arrivant en fin de vie et à de nouvelles lois et normes empêchant le simple remisage en cimetière d'avions. Tout au long du , nombre d'avions, civils ou militaires, retirés du service ont été remisés dans des cimetières d'avions, ce qui a laissé inexploité un énorme potentiel de recyclage de matériaux. Il est estimé que 13000 aéronefs, civils et militaires, arriveront en fin de vie au cours de la période 2015-2035. Le secteur est principalement développé en Europe, du fait du cadre règlementaire plus strict dans l'UE. Les entreprises présentes dans le secteur de la déconstruction ont généralement aussi des activités de stockage, de maintenance ou de peinture d'avions. En France, il existe pour le moment deux sites de démantèlement d'avions de ligne. La société Tarmac Aerosave a une activité de démantèlement d'avions de ligne sur l'aéroport de Tarbes-lourdes depuis 2009. L'autre site est celui de l'aéroport de Châteauroux-Centre depuis 2006 avec la société Vallair et Veolia Aero Recycling. Par ailleurs, la base aérienne 279 Châteaudun de juillet 2019 à septembre 2020, a servi de centre de stockage de l'Armée de l'air et de démantèlement d'avions militaires de type C-160 Transall comme première activité. Le troisième site en France devrait-être sur l'Aéroport d'Épinal-Mirecourt Vosges Aéroport où la société Adelor devrait commencer ces activités de stockage et de démantèlement d'ici début 2022. En Chine, le premier site de déconstruction d'avions de ligne a ouvert à l'été 2017 à l'aéroport de Harbin, il est capable de détruire 20 avions par an avec un objectif de 50 en 2020. Les installations de démantèlement d'avions sont construites sur des sites aéroportuaires, ce qui permet aux avions d'arriver par leurs propres moyens.