Rosa Jochmann, née le et morte le , était une résistante activiste autrichienne, survivante du camp de concentration de Ravensbrück et politicienne au sein du Parti social-démocrate d'Autriche (le SPÖ).
Rosa Jochmann est née dans le district de Vienne, Brigittenau, au sein d'une famille de 6 enfants dont elle est la quatrième. Sa mère, Josefina (1874-1915), travaillait dans les services domestiques alors que son père, Karl Jochmann (1974-1915), était fondeur de fer. Alors qu'elle était encore jeune, la famille déménage dans le onzième district de Vienne, Simmering, au sud-est de la ville, où ils vivent dans une succession de chambres louées jusqu'en 1912, année durant laquelle ils déménagent dans un appartement dans des hébergements sociaux Krankenkassenhäusern (Maisons d'assurance maladie; en allemand) ) construits à l'instigation du politicien socialiste Laurenz Widholz, le long de la rue Braunhubergasse. Elle vivra toujours dans le sud-est de Vienne soixante-dix ans plus tard.
Ses parents sont tous les deux issus de l'immigration, provenant de la région de Moravie, où son père était actif dans le mouvement social-démocratique. Sa mère grandit dans une famille catholique. À la maison, ils parlent la plupart du temps Tchèque ; le père de Jochmann ne parlant pas l'allemand. Il était régulièrement sans emploi à cause de sa réputation d'activiste politique.
Quand Rosa Jochmann était âgée de seulement 14 ans, sa mère décède de la sclérose en plaques après que Jochmann se soit occupée d'elle pendant 6 ans. Elle devient malgré elle la principale personne à s'occuper de ses deux jeunes sœurs, Josefine (Peperle) et Anna (Antschi), tout en prenant soin de son père. La guerre éclate en 1914 et Karl, le frère de Jochmann, est rapatrié avec la tuberculose. À la fin de sa vie, son père avait une grande cicatrice rouge sur l'épaule, qui lui avait été infligée d'un coup de sabre par un fonctionnaire du gouvernement monté sur un cheval qui surveillait une manifestation de rue.