thumb|Deux Sadhous à Katmandou.
thumb|Sadhou shivaïte à Vârânasî (Inde).
thumb|Gravure du .
Le sādhu ou Sadhou (du sanskrit साधु sādhu, « ayant atteint son but, homme de bien, saint homme ») est, en Inde, celui qui a renoncé à la société pour se consacrer à l'objectif de toute vie, selon l'hindouisme, qui est le moksha, la libération de l'illusion (māyā), l'arrêt du cycle des renaissances et la dissolution dans le divin, la fusion avec la conscience cosmique. En tant que renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillent d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers. Ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l'Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.
Au-delà de la recherche spirituelle, les raisons qui poussent à choisir la vie de sādhu peuvent être diverses : fuir sa caste, échapper à une situation familiale pénible, à une situation économique calamiteuse, mais aussi pour une femme à l'infamie du veuvage, ce qui fait qu'il existe, bien qu'en nombre bien moindre (10 % de la population sādhu), des sādhu femmes ou sādhvī (साध्वी sādhvī).
Ils seraient apparentés aux gymnosophes, les philosophes nus que les Grecs d'Alexandre le Grand croisent en pénétrant le monde indien.
Dans leur recherche d'absolu, les sādhu pratiquent des tapas, récitations de mantras, rituels magiques, contrôle du souffle, yoga, abstinence sexuelle, vœu de silence, méditation ou mortifications.
Un grand nombre d'entre eux consomment rituellement du haschich, comme Shiva est censé le faire selon eux, pour déchirer le voile de la maya. D'autres cependant refusent cette consommation qu'ils jugent opposée à leur idéal. Les sādhu shivaïtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance. À l'image de Shiva, ils portent leurs cheveux extrêmement longs.