La renniculture ou l'élevage du renne est une pratique attestée depuis au moins le Il est toujours pratiqué aujourd'hui en Finlande, en Norvège, en Suède, en Russie, en Mongolie, et au Canada. Certains groupes humains comme les Samis, les Iakoutes, les Tchouktches, les Nénètses, les Tsaatanes et de nombreux peuples sibériens ont organisé leurs sociétés pastorales et leurs cultures autour de cet élevage. Les rennes sont élevés pour leur viande et dans une moindre mesure pour leur lait. Ils peuvent être montés et attelés. En Norvège, seuls les Samis ont le droit d'élever des rennes. C'est aussi le cas en Suède, mais pas en Finlande, où l'élevage de rennes est ouvert à tous. vignette|Traite des rennes chez les Samis en 1767. La toundra étant impossible à cultiver, des sociétés d'éleveurs se sont constituées autour du renne. La domestication du renne remonte au moins au . vignette|Éleveurs nénètses près de Narian-Mar en 2010. En 2002, en Russie, avec les Nénètses élèvent le plus important cheptel de rennes du monde. Ils transhument sur de vastes territoires en Arkhangelsk, Tioumen et Krasnoïarsk. Malgré cette réussite économique, ils se heurtent à des conflits croissants avec les propriétaires terriens, particuliers ou industriels, et parfois avec l’État russe lors de la construction d'infrastructures. De même en Suède, où certains des samis sont régulièrement en procès avec des propriétaires terriens qui veulent leur interdire le droit de passage et de pâture depuis les premiers dépôts de plainte en 1998. L'élevage des rennes est caractérisé par une grande mobilité des troupeaux, qui se déplacent en fonction des pâturages. Les rennes sont habitués à la taïga, la toundra et la toundra forestière. L'élevage des rennes peut se faire en forêt, dans la toundra ou dans les zones intermédiaires. Dans ce dernier cas, le troupeau vit dans la toundra en été, et transhume en forêt en hiver. Les gardiens de troupeaux, obligés de le suivre, doivent avoir des habitats mobiles (tchoum, tente, ).