Annie Le Brun, née à Rennes en 1942, est une écrivaine, poétesse surréaliste et critique littéraire française.
Alors qu'elle est encore étudiante en lettres, Annie Le Brun découvre ce qui change et déterminera le cours de son existence : le surréalisme. En 1963, Hervé Delabarre lui présente André Breton, qu'elle retrouve à Paris et à Saint-Cirq-Lapopie, l'été. Dès lors, elle prend part aux activités du mouvement surréaliste jusqu'en 1969, année de l'autodissolution du groupe. En 1967, Toyen illustre son premier recueil poétique Sur le champ.
Elle s'enflamme pour la révolte de mai 68, et à cette occasion signe avec Vincent Bounoure et Claude Courtot un texte intitulé « Vivent les Aventurisques ! », dans un virulent numéro de la revue surréaliste L'Archibras (n° 4, juin 1968), qui est censuré et saisi peu après sa publication, tandis que ses auteurs sont poursuivis pour offense au président de la République, apologie du crime, atteinte au moral des armées et diffamation envers la police. Seule l’amnistie générale qui suivra les événements permet d’éviter le procès.
Après cette époque, fidèle à l'insurrection lyrique du surréalisme, elle confie qu'
En 1972, elle retrouve une activité collective autour des éditions Maintenant fondées par son époux, le poète et auteur dramatique croate Radovan Ivšić, avec Georges Goldfayn, Gérard Legrand, Pierre Peuchmaurd et Toyen. Elle publie alors plusieurs recueils, qui seront rassemblés en 2004 en un seul volume, sous le titre Ombre pour ombre. Elle cosigne, entre autres, trois œuvres hybrides au sein desquelles son écriture poétique se marie aux illustrations – à la fois photographiques et plastiques – de différents artistes : La Traversée des Alpes, coécrit en 1972 avec Radovan Ivšić et illustré par les photographies du sculpteur italien Fabio De Sanctis ; Tout près les nomades, recueil poétique illustré par Toyen en 1972 ; et enfin Annulaire de lune, récit poétique également illustré par Toyen en 1977.