, dit « le Grand » ou « Le Vert Galant », né sous le nom d'Henri de Bourbon le à Pau et mort assassiné le à Paris, est roi de Navarre à partir du sous le nom d', et roi de France sous le nom d' du jusqu'à sa mort en 1610. Il réunit ainsi les dignités de roi de France et de Navarre et est le premier roi de France de la maison capétienne de Bourbon. Henri de Bourbon est le fils de Jeanne d'Albret, reine de Navarre (elle-même fille de Marguerite d'Angoulême sœur de ), et d'Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon. Descendant en lignée masculine du roi Saint Louis à la dixième génération, il est premier prince du sang et, en vertu de la « loi salique », le successeur naturel des rois de France de la maison de Valois, s'ils meurent sans descendance mâle légitime, ce qui est le cas de tous les fils d'. Bien que baptisé catholique, il est élevé dans la religion réformée et s'implique dans les guerres de Religion en tant que prince du sang, roi de Navarre et chef de la noblesse protestante. Il abjure le protestantisme en 1572, juste après son mariage avec Marguerite de Valois et alors que se déroule le massacre de la Saint-Barthélemy, mais il y revient en 1576 après avoir réussi à fuir la cour de France. En 1584, à la mort du duc François d'Anjou, frère cadet et héritier du roi , il devient l'héritier légitime du trône. Les troubles religieux s'exacerbent, notamment sous la pression de la Ligue catholique, qui refuse de voir un protestant monter sur le trône. En 1589, après l'assassinat d' par le moine ligueur Jacques Clément, Henri de Navarre devient pourtant roi de France. Mais il doit poursuivre la guerre contre la Ligue. Pour renforcer sa légitimité, il finit par se reconvertir solennellement au catholicisme, le , lors d'une cérémonie en la basilique de Saint-Denis, ce qui lui permet d'être sacré en 1594, non pas à Reims mais à Chartres. Une partie de la Ligue n'en poursuit pas moins le combat jusqu'en 1598, année où, après avoir reçu à Angers la reddition du duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, signe l'édit de Nantes, édit de pacification autorisant le culte protestant selon des modalités déterminées, mettant ainsi fin à plus de trois décennies de guerres de Religion en France.
Pierluigi Bruzzone, Kamil Sedlák, Boris Stepanov, Fang Liu, Bo Liu