Izmir, traditionnellement appelée Smyrne (en turc İzmir ; en Σμύρνη, Smýrni), est une ville de Turquie, située sur la mer Égée près du golfe d'Izmir. C'est le deuxième port du pays (après Istanbul) et la troisième agglomération turque par le nombre d’habitants ( habitants en 2021). Ses habitants sont les Smyrniotes (İzmirli en turc).
İzmir est la forme turque moderne du nom Smyrne, ville connue depuis l’Antiquité (comme İznik pour Nicée). La forme Smyrne a été longtemps préférée en français à la forme turque francisée Izmir, qui ne s’est imposée qu’au . Aucun gentilé formé sur Izmir n’est signalé, à l’exception des noms de famille algériens et tunisiens Zmir, Zemirli, Zmirli ou Zermirline.
Smyrne fut fondée vers par les Lélèges sur le site appelé aujourd’hui Tepekule (« butte de la tour »), près de l’actuelle Bayraklı. Selon la légende, son nom proviendrait de celui d’une reine amazone. Entre et , elle fit partie du royaume hittite puis, à la suite de l’effondrement de l’État hittite face aux attaques des Phrygiens, elle devint une cité éolienne au
Selon Hérodote, les Éoliens perdirent Smyrne à cause d’une imprudence de ses habitants. Ces derniers, après avoir accordé l’asile à des Ioniens qui fuyaient Colophon à la suite d'une sédition manquée, ne tardèrent pas à organiser une fête à l'extérieur de la ville en l’honneur de Dionysos. Les Smyrniotes éoliens ayant quitté leur ville pour rejoindre la fête, les Ioniens fermèrent les portes de la cité et s’en emparèrent.
thumb|left|upright|Agora de Smyrne.
La première Smyrne vécut son apogée durant la période ionienne. Elle fut envahie en par le roi de Lydie Alyatte II, puis par les Perses en Affaiblie, la cité n’eut plus de rôle important durant la période classique ().
Selon la légende, c’est Alexandre le Grand qui décida de restaurer la cité. Mais ce sont plus probablement ses successeurs (Antigone le Borgne, puis Lysimaque) qui reconstruisirent la cité au sur un plan hippodamien, après la mort d’Alexandre.