Sur l’échelle des temps géologiques, le Protérozoïque est le dernier éon du Précambrien.
Parfois nommé Algonkien (désuet), il couvre à lui seul près de la moitié du temps d’existence de la planète Terre, entre l’Archéen et le Phanérozoïque. Divisé en trois ères, il est marqué par plusieurs événements précis relativement bien connus des paléontologues et géologues mais dont la datation est approximative.
Classiquement, cet éon finit au début du Cambrien, à partir du moment où les premiers fossiles d’animaux connus sous les noms de trilobites apparaissent. Dans la seconde moitié du des fossiles de trilobites ont été découverts dans des roches datant du Précambrien mais la fin du Protérozoïque est restée fixée au début du Cambrien.
Il s’étend de .
Les évènements les mieux identifiés sont :
la transition vers une atmosphère oxygénée, qui se produit probablement durant le Paléoprotérozoïque, ce qu'on appelle la Grande Oxydation ;
plusieurs glaciations, dont la plus sévère se produit durant le Néoprotérozoïque ;
la période de l'Édiacarien, où l’évolution d’organismes à corps mou s’accélère.
Au cours de cet éon, les noyaux continentaux, également appelés boucliers continentaux, apparus durant l’Archéen, montrent une forte croissance. À la fin du Protérozoïque, le volume de la masse continentale se stabilise.
Le terme Protérozoïque est composé des mots πρότερος, protéros (« de devant, d'avant ») et ζῶον, dzôon (« animal ») issus du grec ancien. Le Protérozoïque correspond littéralement aux .
Contrairement aux ères qui suivent le Protérozoïque, et sauf pour la dernière période le constituant, l'Édiacarien, ses bornes sont définies non pas par des stratotypes mais par des bornes chronologiques absolues. Trois ères constituent le Protérozoïque :
Les enregistrements géologiques du Protérozoïque sont de bien meilleure qualité que ceux de l’Archéen. En contraste avec les dépôts en eaux profondes de l’Archéen, le Protérozoïque est caractérisé par de nombreuses strates provenant de mers épicontinentales contenant des roches moins fréquemment métamorphisées que celles de l’Archéen.