Michel Winock, né le dans le de Paris, est un historien français spécialiste de l’histoire de la République française ainsi que des mouvements intellectuels et politiques. Ses travaux l'ont conduit en particulier à traiter les thèmes du socialisme, de l'antisémitisme, du nationalisme et des mouvements d'extrême droite en France. Il est professeur des universités en histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris, où il a enseigné, entre autres, l'histoire des idées politiques. Il est notamment l’auteur du Siècle des intellectuels (1997), pour lequel il a reçu le prix Médicis essai en 1997, des Voix de la liberté (2001), salué par l'Académie française, et de Madame de Staël, prix Goncourt de la biographie 2010. Il a dirigé avec Jacques Julliard le Dictionnaire des intellectuels français. Michel Winock est le dernier enfant, parmi cinq frères et sœurs. Son père, Gaston Winock, est receveur d'autobus originaire de Saint-Omer et qui meurt de la tuberculose en 1945 ; sa mère, Jeanne Dussaule, tient un commerce d'épicerie-fruiterie. Il grandit à Arcueil dans la « banlieue rouge », décrite dans son livre de mémoires Jeanne et les siens. Après des études au lycée Lakanal, il passe son baccalauréat littéraire et s'inscrit en hypokhâgne. Il suit les cours par correspondance tout en travaillant d'abord dans la maison d'import-export Compagnie du Niger français, filiale de Lever, puis comme répétiteur. Il passe sa propédeutique à la Sorbonne. Il suit des études d'histoire et est reçu à l'agrégation d'histoire en 1961. En 1987, il soutient sa thèse, intitulée « Crises et idées de crise en France, 1871-1968 », préparée sous la direction de René Rémond, à l'Institut d'études politiques de Paris. Michel Winock a commencé sa carrière dans l'enseignement secondaire au lycée Joffre de Montpellier puis au lycée Hoche de Versailles et au lycée Lakanal de Sceaux. La création de l'université de Vincennes au lendemain de la réforme Edgar Faure (1968) lui ouvre les portes de l'enseignement supérieur.
Martine Laprise, Sara Sonia Formery Regazzoni