L’esperluette ou esperluète (nom féminin), également appelée éperluette, perluette, perluète, « et » commercial ou « et » américain, désigne le logogramme &. Elle résulte de la ligature des lettres de la conjonction de coordination « et » et possède la même signification. Son inventeur serait Tiron, secrétaire de Cicéron, également auteur de la première méthode de sténographie décrite, les notes tironiennes, mais on ne retrouve ce signe typographique dans aucun de ses manuscrits. On cite aussi Alde Manuce, un imprimeur-libraire installé à Venise qui, outre cette création, a révolutionné l’imprimerie par le format qu’il a donné à ses livres, en particulier l’in-octavo, plus petit, moins cher et plus maniable que les in-quarto ou in-folio. thumb|upright|Esperluette sur un caractère typographique (d’où la graphie inversée) en bois de de haut. L’esperluette résulte de la ligature du e et du t, héritée de l'époque mérovingienne. À l’origine, cette graphie ligaturée était plus ou moins systématiquement utilisée par les copistes médiévaux, qui utilisaient de nombreuses autres abréviations. En l’occurrence, on trouve l’esperluette fréquemment employée pour les termes et (&), etc. (&c.). Alors que le plus souvent, dans les manuscrits européens, seuls ces deux termes étaient abrégés à l'aide de &, les scribes anglais s’en servaient aussi pour n’importe quelle séquence -et- : deberet pouvait être écrit deber&. On trouve cependant aussi de telles graphies en Europe : fazet, dans les Serments de Strasbourg, est écrit faz&. L'esperluette aurait été considérée comme la de l’alphabet jusqu’au . Il suffit de lire ce mot comme si on lisait de l'occitan pour que le sens apparaisse immédiatement : es-per-lou-et signifie en français : C’est pour le « et », indiquant que le caractère & est mis pour le mot « et ». L’étymologie du mot anglais ampersand rappelle celle de l'occitan. Ampersand est mis pour and - per se - and, c'est-à-dire : An "and" per se (litt. « Un "et" à lui tout seul »).