'Jacques Maritain', né le à Paris et mort le à Toulouse, est un philosophe et théologien catholique français. Il est une figure centrale du thomisme au .
Agnostique élevé dans le protestantisme, Jacques Maritain se convertit à la foi catholique en 1906 et cette religion a profondément imprégné sa philosophie. Après une phase anti-moderniste, où il était proche de l'Action française, sans jamais y adhérer, il s'en éloigna et finit par accepter la démocratie et la laïcité (Humanisme intégral, 1936). Son œuvre fut liée de près à l'éclosion de la démocratie chrétienne, malgré les réserves de Maritain lui-même à propos de son organisation concrète. La connaissance de l'œuvre de Jacques Maritain a été profondément renouvelée par la publication en 2021 de sa biographie par Michel Fourcade, ainsi que par l'édition intégrale de sa correspondance avec Emmanuel Mounier, Paul Claudel, François Mauriac, Gabriel Marcel, Georges Bernanos, Yves Simon, Louis Massignon, Henri de Lubac, Edith Stein et Emily Coleman.
Il fut ambassadeur de France au Vatican de 1945 à 1948. Il avait épousé Raïssa Oumançoff, poète et philosophe juive convertie au catholicisme, autrice des Grandes Amitiés. Les œuvres complètes de Maritain sont co-signées avec Raïssa.
La philosophie de Maritain embrasse de larges champs de la pensée : cognition, morale, métaphysique, arts et politique.
Né à Paris, fils de l'avocat Paul Maritain et de Geneviève Favre, la fille de Jules Favre, il est élevé dans un milieu républicain et anticlérical. Comme sa sœur Jeanne, Jacques est baptisé dans l’Église Réformée. Élève au lycée Henri-IV, il y rencontre notamment Ernest Psichari. Il étudie par la suite la chimie, la biologie et la physique à la Sorbonne où il rencontre Raïssa Oumançoff (orthographié aussi Oumansoff), immigrée juive née à Rostov-sur-le-Don et ayant grandi à Marioupol (Empire russe), qu'il épouse en 1904. Ils n'auront pas d'enfants. Il est l'oncle de la résistante Éveline Garnier.