Un clown, pitre ou paillasse est un personnage comique de l'univers du cirque. Visages disparaissant sous le maquillage, vêtus de façon spectaculaire, les clowns se partagent traditionnellement en « Augustes » et en « Clowns blancs ». Cependant, d'autres formes de clown, décrits dans les chapitres "La comédie clownesque" et suivants, existent en dehors du cirque depuis le XVIe siècle.
Le substantif masculin clown (API /klun/) est un emprunt à l'anglais en, un substantif attesté depuis la seconde moitié du , d'abord sous les graphies en et en (en ), puis sous les graphies en (en ) et en (en ), d'où en, au sens de « homme rustre, paysan », d'où « bouffon, fou » et plus spécifiquement, à partir du , « pantomime, personnage des arlequinades et du cirque ». Le mot vient du germanique klönne signifiant « homme rustique, balourd », depuis un mot désignant, à l'origine, une « motte de terre ». En anglais, on trouve aussi clod et clot, signifiant aussi bien « motte » que « balourd, plouc ». Ainsi, le mot anglais clown a d'abord désigné un paysan puis un rustre et au il est passé dans le vocabulaire du théâtre pour désigner un « bouffon campagnard ».
Cependant l'étymologie de l'anglais en reste discutée. À la suite de Ben Jonson, certains auteurs ont considéré l'anglais en comme dérivé du latin la. Le mot clown aurait donc une origine latine « colonus », le colon qui se prononce « couloun » en occitan. Il s'agissait des colons romains, légionnaires « retraités » à qui l'on attribuait des terres dans les provinces dont la Narbonnaise qui correspondait géographiquement en grande partie à la Provence et au Languedoc. Ces « coulouns » dépenaillés, un peu étranges aux yeux des gens du cru étaient volontiers raillés par la population locale. Par extension le mot a désigné des paysans un peu attardés, rustres et est passé à la langue anglaise après la longue période de présence anglaise dans le sud-ouest occitan.
En français, clown est attesté dès le début du . Il apparaît pour la première fois en , sous la graphie claune, citée comme , dans la première édition des Animaux savants.