Strongyloides stercoralis, communément appelé Anguillule, est une espèce de nématodes de la famille des Strongyloididae, responsable d'une parasitose nommée anguillulose, ou strongyloïdose, ou strongyloïdiase, chez l'homme et chez d'autres espèces animales.
L'anguillule est un ver rond minuscule dont les femelles parthénogénétiques, parasites, sont profondément fixées dans la muqueuse duodénale.
L'anguillule parasite de l'intestin est une minuscule femelle parthénogénétique strongyloïde, très mince et longue de . D'autres formes adultes, mâles et femelles stercoraux n’existent qu’à l'état libre ; elles sont rhabditoïdes et atteignent , pour la femelle, et , pour le mâle.
vignette|400 px|Cycle parasitaire de Strongyloides stercoralis.
La femelle parthénogénétique vit profondément insérée dans la muqueuse duodéno-jéjunale. Non hématophage, elle pond, dans la muqueuse, des œufs ressemblant à ceux de l'ankylostome, mais longs de 50 μm seulement, morulés dès la ponte, et qui évoluent très vite sur place. Les larves (rhabditoïdes) qui en sortent peuvent évoluer selon trois cycles différents :
un cycle indirect sexué (cycle long) : la larve, émise avec les selles, donne, dans le milieu extérieur, des adultes mâles et femelles dont la ponte aboutira à une nouvelle génération de larves rhabditoïdes, puis strongyloïdes et enfin strongyloïdes enkystées infectieuses libres ; chacune de ces dernières, agissant comme celle de l'ankylostome, infestera le sujet neuf par voie trans-cutanée et, après une migration organique semblable (circulation, cœur droit, poumon, trachée, œsophage), arrivera au duodénum où elle se transformera en femelle parthénogénétique parasite. Ce cycle, par sa phase sexuée stercorale, aboutit à une multiplication parasitaire non négligeable ;
un cycle direct parthénogénétique (cycle court) : trouvant des conditions moins favorables, la larve, émise comme la précédente, évolue directement, dans le milieu extérieur, pour donner la larve strongyloïde enkystée infectieuse libre.