La bataille de Ponte-Novo (Ponte Novu ou Pontenovu), qui eut lieu du 8 au , est le point final des affrontements entre les troupes de Pascal Paoli et les armées du roi de France, Louis XV, aidées de soldats corses du parti français. Ouvrant aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la République corse, cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la conquête de la Corse par la France. Après la défaite française de Borgo, Louis XV changea sa tactique : il tenta d'abord, à plusieurs occasions et sans succès, de faire assassiner Pascal Paoli et essaya de corrompre certains de ses lieutenants ; puis, sous le commandement du comte de Vaux, il envoya un corps expéditionnaire de hommes avec une artillerie nombreuse. Du côté corse, l'armée nationale pouvait compter sur hommes, dont des mercenaires prussiens et suisses, mais disposant de très peu de canons. Afin d'en finir avec le gouvernement corse de Pascal Paoli, le commandement français décide de se porter sur Corte en passant par le passage du Golo à Ponte-Novo. Le comte de Vaux décide d'engager dans cette action hommes. Du 1er au 4 mai, il met en place son dispositif. Alors qu'il commande la force principale, au centre, son aile droite est commandée par le colonel d'Arcambal et son aile gauche est sous le commandement de Marbeuf. Le 5 mai, les opérations débutent par la prise de Murato et San Nicolao brisant ainsi les défenses corses du Nebbio. Pendant ce temps, Marbeuf prend Borgo et franchit dans le mouvement le Golu. Le 6 mai, les troupes françaises prennent la Costiera. Le 7 mai, après avoir pris Santo Pietro et Lento le comte de Vaux y installe son quartier général. Pendant ce temps, hommes des troupes corses, dont des mercenaires prussiens et suisses, sous le commandement d'Antoine Gentili (futur gouverneur militaire de Corfou sous le Directoire), se positionnent à Ponte-Novo pour bloquer la progression des troupes françaises. Le 8 mai, voulant reprendre Lento aux Français, Pascal Paoli décide d'attaquer le village de 3 côtés.