L'ergot du seigle (Claviceps purpurea Tul.) est un champignon vénéneux du groupe des ascomycètes, parasite du seigle (et d'autres céréales). Il contient des alcaloïdes responsables de l'ergotisme, en particulier l’acide lysergique dont est dérivé le LSD. thumb|left|Stromas germant sur une sclérote. C'est un mycélium permanent capable d'hiémation. Claviceps purpurea prend successivement trois formes : le sclérote (Sclerotium clavus), masse mycélienne noire violacée cassante, blanchâtre à l'intérieur, remplace le grain, puis tombe sur le sol où il se conserve l'hiver. Au début du printemps, le sclérote germe, produisant plusieurs sphères qui sont des stromas pédicellées renfermant des périthèces : on parle de forme téléomorphe. Claviceps purpurea est homothallique, mais le sclérote peut être formé de mycélium issu de plusieurs spores et, dans ce cas, la reproduction sexuée peut se réaliser avec l’interaction de deux thalles différents. Les asques renferment huit ascospores filiformes qui vont contaminer les stigmates d'un hôte (Poacée), puis l'ovaire, où le mycélium forme un capuchon blanc : c'est la forme conidienne (Sphacelia segetum). Les conidies produites dans un miellat sont disséminées par les insectes ou par le vent. Lorsque la production de conidies cesse, la forme sphacélienne évolue en sclérote. L'ergot peut parasiter toutes les espèces de la sous-famille des Pooidées, ainsi que certaines espèces des sous-familles des Chloridoidées et des Arundinoidées. Parmi les céréales, seuls le maïs et le sorgho ne sont pas concernés. Aucune variété liée à une spécialisation de l'hôte n'a été mise en évidence, en revanche, on peut distinguer génétiquement trois groupes qui présentent des caractéristiques écologiques différentes : G1 que l'on rencontre plutôt dans les prairies, les champs et autres zones ouvertes, G2 plus adapté aux zones humides, ombragées et G3 spécialisé aux marécages salés. Alopecurus myosuroides et A. pratensis semblent pouvoir jouer un rôle important lors de la contamination des cultures de céréales.

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Concepts associés (11)
Fungi
vignette|La présence de sporophores en console du Polypore amadouvier sur le volis et la chandelle d'un hêtre montre que ce dernier a été attaqué par ce champignon nécrotrophe lignicole à l'origine de la pourriture blanche qui creuse le cœur de l'arbre qu'il parasite en le faisant mourir d'épuisement. La poursuite du développement de ce macromycète sur le volis entraîne une modification rapide de l'orientation de la « fructification » en croissance, afin de pouvoir projeter les spores fongiques dans les conditions optimales.
Ergine
Le LSA ou ergine (dont des synonymes sont : amide de l'acide dextro-lysergique, acide d-lysergique amide, LA-111) est un alcaloïde de la famille de l'ergoline produit par certains champignons et qui existe naturellement dans diverses espèces de plantes de convolvulacées, il est dans ce cas dû à des champignons clavicipitacées qui vivent en association avec les convolvulacées.
Acide lysergique
L'acide lysergique, aussi appelé acide D-lysergique, est un précurseur pour un certain nombre d'alcaloïdes d'ergoline qui sont produits par certains mycètes dont l'ergot de seigle. Les amides de l'acide lysergique sont généralement appelés des lysergamides et sont très répandus autant comme médicaments que comme substances psychédéliques (LSD, ergine...). L'acide lysergique est généralement produit par hydrolyse des lysergamides mais on peut également le synthétiser en laboratoire.
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