Shandao () (613-681) est un moine bouddhiste et un auteur de l’école bouddhiste de la Terre pure qui est importante en Chine, en Corée, au Viêt Nam et au Japon. Ses écrits ont eu une forte influence sur d’autres maîtres de la Terre pure, notamment Hōnen et Shinran au Japon.
L'école de la Terre pure chinoise le considère comme son troisième patriarche; pour le Jōdo shinshū japonais, il est le cinquième patriarche.
Shandao naquit à Sizhou dans l’actuelle province d’Anhui ou à Linzi dans la province de Shandong. Étant jeune, il entra dans la vie religieuse et se consacra à l’étude du sūtra de Vie-Infinie et du sūtra de Vimalakirti.
Un jour, en 641, il visita le temple de Daochuo, un maître réputé de l’école de la Terre pure qui était justement en train de donner une conférence sur le sūtra des Contemplations. Cette conférence le poussa finalement à suivre, et ensuite à diffuser, les enseignements de cette école.
Shandao s’installa au monastère du temple de Xiangji (), dans la province de Shaanxi, qui continue d’honorer sa mémoire et ses œuvres.
Au cours de son existence, Shandao écrivit cinq œuvres majeures sur le bouddhisme de la Terre pure, ses Commentaires sur le sūtra des Contemplations étant parmi les plus influents.
Shandao fut l’un des premiers à avancer que le salut par le bouddha Amitābha pouvait être réalisé simplement par le biais de son nom. La pratique du nianfo en tant que méthode particulière de dévotion au bouddha Amitābha était suffisante à elle seule.
Dans l’un de ses plus célèbres écrits, Shandao explique très longuement à quel point dire simplement le nom du bouddha Amitābha est suffisant au salut. Des siècles plus tard, les écrits de Shandao auront de vives répercussions chez Hōnen et sur le mouvement de la Terre pure au Japon, particulièrement les Commentaires sur le sūtra des Contemplations (), et notamment cette affirmation :
Avant cela, Amitābha était intégré dans des pratiques plus larges, complexes et souvent difficiles, telles que celles présentes dans l’école Tiantai.