vignette|Affiche du serial The Perils of Pauline (1914).
Le serial, ou film à épisodes, est un type de film ayant un métrage étendu, séquencé en plusieurs épisodes selon le principe du roman-feuilleton et ayant connu son heure de gloire dans la première moitié du .
À l'origine, adaptation cinématographique de roman-feuilletons publiés dans des périodiques de type magazine, le film à épisodes visait principalement à divertir le public et non à créer des œuvres profondément originales ou d'une grande beauté artistique.
Le film à épisodes se différencie du long métrage par un métrage encore plus étendu mais séquencé en quatre à douze épisodes, diffusés semaine après semaine dans une même salle de cinéma, en première partie d'un ou de deux longs-métrages (en anglais single feature et double feature).
Les différents épisodes doivent s'achever, autant que possible, par un cliffhanger (fin ouverte destinée à créer une forte attente), pour inciter le spectateur à revenir voir l'épisode suivant.
vignette|redresse=0.8|Affiche du serial Captain America (1944).
Les film serials américains relèvent de différents genres :
le film d'aventures comme Les Mystères de New York (1914), Les Nouvelles Aventures de Tarzan (1935) ;
le western comme Les Justiciers du Far-West (1938) ;
le film de science-fiction , ainsi Flash Gordon (1936), Captain America (1944), Batman et Robin (1949) ;
le film policier comme Fantômas (1920), etc.
En France, les films serials rencontrent du succès avec notamment des films policiers avec Vidocq (1923) en dix épisodes.
Le film à épisodes nécessite souvent le tournage de nombreuses scènes d'extérieur. Cette multiplication des lieux, jointe à la durée de tournage inhérente à un très long métrage, se traduit par des retards dans la production et des coûts plus élevés. Pour Christophe Trebuil, et .
Dès le début du , le cinéma allemand va réaliser des serials tel que Homunculus, sorti d'août 1916 à janvier 1917 ou Stuart Webbs produite entre l'automne 1913 et l'automne 1929.