Le est un instrument de musique à cordes traditionnel japonais. C'est un luth à manche court dérivé du pipa (琵琶) chinois, dont il a conservé le nom, et a lui-même probablement dérivé du barbat persan. Les plus anciens instruments conservés datent du , époque de l'apport de la culture chinoise au Japon. La ressemblance de la forme du plus grand lac du Japon avec cet instrument a inspiré le nom de ce lac, le . Il est l'instrument de la déesse Benten. vignette|180px| (vers 738 ap. J.-C.) (748, Tenpyō 19 selon le Nihon ongaku daijiten, (Encyclopédie de la musique japonaise), Hirano Kenji, Kanmisangō et alii, Heibonsha, Tokyo, 1989, p. 294. Partition manuscrite de la , musique pour biwa (Shōsō-in, Nara, Japon). Le corps est entièrement taillé dans un seul bloc de bois dur, piriforme (très rare, provenant d'une seule montagne au Japon) scindé en deux pour être évidé, puis collé. Le manche n'est que le prolongement du corps et comporte quatre ou cinq frettes inamovibles et hautes de deux ou trois centimètres, taillées de sorte que les cordes en soie émettent une vibration appelée sawari (comme pour le shamisen, rappelant les sonorités du sitar indien) à leur contact. La tête est presque à angle droit comme pour le oud, avec des chevilles traditionnelles imposantes. Le chevalet est imposant et massif. On incruste traditionnellement des morceaux d'ivoire ou d'argent sur la table d'harmonie. Le corps, le manche et la tête sont trois pièces de bois qui s'emboîtent (comme d'autres instruments japonais, dont le shamisen). Période classique : ou : à quatre cordes et quatre frettes, utilisé dans la musique impériale, le gagaku. Le plectre est petit, fin et très dur (ivoire) ; à quatre cordes (mi – si – mi – la) et quatre frettes, utilisé pour les mantras bouddhistes. Il en existe des versions à cinq et six frettes accordées différemment. Le plectre est variable. Période Edo : à quatre cordes (la – do – mi – la) et cinq frettes, utilisé pour accompagner l'épopée Heike Monogatari ; on parle alors de heikyoku.