Jean François Léonor Mérimée, dit Léonor Mérimée, né à Chambrais (aujourd'hui Broglie) le et mort à Paris en 1836, est un littérateur, peintre et chimiste spécialisé dans l’art industriel et décoratif français. Il est le père de l’écrivain Prosper Mérimée. Léonor Mérimée est le fils de François Mérimée, avocat au parlement de Rouen, auteur d'un Traité des fiefs et droits féodaux en Normandie suivant l'ordre naturel des matières et de la procédure divisé en 5 parties (1760), intendant du Maréchal de Broglie, et de Louise Tillard. Il fait ses études au collège de Caen avant d’entrer, en 1778, à l’Académie royale de peinture où il étudie avec Gabriel-François Doyen puis François-Élie Vincent aux côtés de Charles Meynier, Jacques Pajou et Charles Thévenin. Il reçoit le second prix de Rome en 1787 et le troisième en 1788. Il se rend en Hollande, où il étudie les œuvres des primitifs flamands, puis va à Rome. Il y reste jusqu’en 1793, où la communauté française de Rome fuit les états pontificaux après l'assassinat du diplomate Nicolas-Jean Hugou de Bassville ; Mérimée rentre en France. Il reçoit un logement de la Société populaire et républicaine des arts au Louvre où il entreprend des recherches sur la préservation des œuvres d’art au moyen de la chimie. En 1796, il reçoit une formation en restauration de peintures. Révoqué de l’École centrale des Travaux publics à la Restauration, il demeure néanmoins secrétaire perpétuel de l’École des beaux-arts de Paris. Surnommé « le bon Mérimée », il épouse la petite-fille de la Rouennaise Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, Anne Moreau, elle-même peintre portraitiste. Bien qu’elle n’ait pratiqué la peinture que comme un art d’agrément, son pinceau a souvent été comparé fort favorablement à celui de son mari qui, cessant d’exposer au Salon à partir de 1802, abandonne la peinture trois ans plus tard pour se tourner vers l’histoire de l’art et la chimie. Il se livre, à l’École polytechnique, à des expériences chimiques sur la composition des peintures anciennes.