Michèle Artigue, née Lanne le à Bordères-sur-l'Échez dans les Hautes-Pyrénées en France, est une mathématicienne française spécialisée en didactique. Elle enseigne les mathématiques dans l'enseignement supérieur de 1970 à 2010. Elle est actuellement professeure des universités émérite, laboratoire de Didactique André Revuz, Université Paris Diderot. Reçue à l'École normale supérieure des jeunes filles (Sèvres) en 1965, elle devient élève fonctionnaire. Elle poursuit des études de mathématiques à la faculté des sciences de Paris, et obtient un diplôme d'Études approfondies (DEA) en mathématiques, option logique, en 1969. Elle est reçue ex-aequo à l'agrégation de mathématiques (concours féminin) en 1969. En 1972, Michèle Artigue soutient un doctorat de troisième cycle en logique mathématique ayant pour titre « Automorphismes du treillis des récursivement énumérables » sous la direction de Daniel Lacombe. En 1984, elle soutient un doctorat d'État en didactique des mathématiques ayant pour titre « Contribution à l’étude de la reproductibilité des situations didactiques – divers travaux de mathématiques et didactique des mathématiques » sous la direction de André Revuz, et, en 1986, une habilitation à diriger des recherches. De 1969 à 1991, elle occupe différents postes d'enseignement et de recherche, d'abord à l'université de Paris, puis à l'université Paris 7 qu'elle a rejointe en 1970 lors de la création des nouvelles universités parisiennes : assistante, puis maîtresse-assistante, puis maîtresse de conférences. En 1991 elle devient professeure à l'IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) de Reims. Michèle Artigue regagne l'université Paris 7 en 1999. Elle y est professeure émérite depuis 2010. Après des premiers travaux de recherche en logique, en récursivité, puis sur les modèles non standard en arithmétique, Michèle Artigue se consacre à la didactique des mathématiques, d'abord à l'école élémentaire, puis dans les premières années de l'Université et l'enseignement secondaire.