thumb|Lieutenant Vladimir Kotlinsky, commandant de la forteresse d'Osovitse pendant l'attaque L'« attaque des hommes morts » est une bataille de la Première Guerre mondiale qui a eu lieu à la Forteresse d'Osovitse, dans le nord-est de la Pologne, le . L'incident tire son nom de l'apparence sanglante et mortifère des combattants russes après avoir été bombardés par un mélange de gaz toxiques, de chlore et de brome, par les Allemands. Afin de pouvoir faire entrer ses troupes sur le front russe, l'armée allemande devait s'emparer de la Forteresse d'Osovitse. Le fort tenant bon depuis septembre 1914 malgré les tirs nourris de l'aviation et l'artillerie allemande, l'état-major allemand, sous l'impulsion du Maréchal Paul Von Hindenburg, opta pour une mesure extrême et ordonna l'usage d'armes chimiques. La forteresse n'était pas prévue pour endiguer les attaques chimiques, les baraquements et abris souterrains n'étaient pas équipés de systèmes de filtration, et les masques à gaz des soldats de l'armée russe s'avérèrent défectueux et ne purent protéger les soldats du gaz. Le gaz coûta la vie à trois compagnies de la 226 division d'infanterie russe, et seule environ une centaine de soldats de la quatrième compagnie menée par le lieutenant en second Vladimir Karpovich Kotlinsky survécurent en enveloppant leurs visages dans des linges. Ces soldats lancèrent alors une contre-attaque et surprirent les troupes allemandes persuadées que le gaz n'avait laissé aucun survivant. Face aux troupes russes crachant du sang et titubant en brandissant leurs baïonnettes, les soldats allemands lâchèrent leurs armes et fuirent le front, terrifiés. Bloqués par leur propres lignes de défenses de barbelés, ils furent massacrés par les 8 et 14 compagnies russes qui en profitèrent pour reprendre le contrôle de la forteresse. Plusieurs soldats gazés moururent des suites de l'empoisonnement, dont Vladimir Kotlinski qui décéda dans la soirée suivant la bataille.