Eduardo Kac, né le à Rio de Janeiro, est un artiste contemporain américano-brésilien. Eduardo Kac commence sa carrière par des performances publiques hebdomadaires, dont Porn Poetry Performance (1982). En 1990, Kac étudie à Chicago, à l’École de l'Art Institute of Chicago où il obtient une maîtrise en beaux-arts l’année suivante. Ses œuvres ont été l’objet de nombreuses expositions en Europe, en Asie, et en Amérique du Nord et du Sud. Parmi les prix obtenus, notons le prix de l’excellence Leonardo en 1998 et le prix de la Biennale Inter Communication Center (Tokyo). De la performance traditionnelle, passant par l’expérimentation performative intégrant de la poésie, il se tourne vers l’holographie, préférant la sensation 3D des mots. En 1983, il crée le terme d’« holopoésie » pour décrire ses textes flottants tridimensionnels marquant ainsi le début d’une relation intense entre pratique artistique et technologie. On citera Holo/Olho (Holo/Eye) de 1983 et Chaos de 1986. Dès lors, il se penche sur l’art des télécommunications (utilisation d’appareil de communication : télécopieur, téléphone, radio, télévision) et produit sa première œuvre de téléprésence en intégrant la robotique commandé à distance en 1986. Ce qui compte désormais chez Kac est l’expérience de communication. L’expérience, par opposition à l’objet, est instable, ouverte et éphémère mais néanmoins très liée au corps. Kac privilégie donc la communication au détriment de la matérialité créant ainsi ses propres formes d’art, redéfinissant les notions de spectateur et d’objet artistique. En 1989 Kac commence à travailler sur une série d’œuvres de téléprésence intitulée Ornitorrinco (1989-1998). Avec un concepteur de matériel informatique, Ed Bennett, Kac crée un robot qui réagit aux signaux acheminés par divers appareils de télécommunication. Le public, disséminé dans différents lieux géographiques, est invité à transmettre des ordres au robot. En 1994, Kac relie son projet à l’Internet.