Un gourdin (ou massue) est une des armes les plus primitives, arme dite de mêlée ou de contact qui semble avoir été universellement utilisée par l'homme. Dans sa première édition (1694), le Dictionnaire de l'Académie française le définit comme suit :
Morphologiquement, le gourdin est un grand bâton dont l'extrémité est plus lourde et épaisse, dite contondante, fait pour frapper brutalement son adversaire ou toute autre chose. Il est généralement utilisé à une main, néanmoins il existe des gourdins nécessitant d'être manipulés à deux mains, dénommés par les anglophones. Une évolution du gourdin pourrait être le bâton de marche ou la canne utilisée en combat.
Dans la symbolique héraldique le gourdin (ou massue) est associé à l'homme sauvage. Dans l'imagerie populaire il est associé aux peuples primitifs et/ou aux hommes des cavernes.
Il est présent dans de nombreuses fictions préhistoriques. Pourtant, aucune découverte archéologique n'a permis d'attester son utilisation réelle durant la Préhistoire.
La massue représente la force brutale et primitive mais sa symbolique est souvent double. Ainsi la massue entre les mains de Vishnou est un symbole de la connaissance primordiale. Mais elle s'identifie simultanément à Kali, puissance destructrice. La massue du Dagda, dieu druide celte, tue par un bout et ressuscite par l'autre. Du point de vue psychologique, sa symbolique est également double. Symbole de la perversité animale écrasante, elle est aussi symbole de la perversité écrasée.
thumb|left|alt=Objet ovoïde gris|Réplique de la palette de Narmer (), Musée royal de l'Ontario.
En Égypte antique, le pharaon qui triomphe de ses ennemis est représenté tenant un ou des captifs par les cheveux et s'apprêtant à les assommer avec une massue.
La massue est, avec la peau de lion, l'attribut d'Héraclès (ou Hercule) dans la mythologie grecque, et dans les arts plastiques occidentaux.
Dans le bouddhisme, c'est l'arme des Dvarapalas.
Dans la culture populaire, le gourdin est aussi associé à la représentation de la virilité masculine, notamment en Côte d'Ivoire, chez la dynastie des rois Kacou.