Sumak Helena Sirén Gualinga, née le 27 février 2002 à Sarayaku, dans la province de Pastaza, en Équateur, est une militante des droits des peuples d'Amazonie et de la protection de l'environnement. Née dans la communauté quechua de Sarayaku, Helena Gualinga a pour parents Noemí Gualinga, qui a été présidente de l'association des femmes quechuas, et Anders Sirén, professeur au département de géographie et géologie de l'université de Turku. Sa sœur aînée est la militante Nina Gualinga, ses tante et grand-mère Patricia et Cristina Gualinga ont toutes deux milité pour les droits des peuples amazoniens et la cause écologiste. Helena a vécu la majeure partie de son adolescence sur la côte sud-ouest de la Finlande, pays d'où était venu son père, d'abord à Pargas, puis à Turku où elle a effectué ses études secondaires à l'école cathédrale. Dès l'enfance, elle s'est trouvée confrontée comme toute sa famille aux dégâts causés à l'environnement par les sociétés pétrolières installées sur le territoire de Sarayaku. Le conflit dans lequel sa famille s'est impliquée contre les grandes entreprises et les autorités équatoriennes est devenu violent au point que plusieurs figures de la communauté y ont perdu la vie. Sur Yle, la radio-télévision publique finlandaise, elle a déclaré que bien que n'ayant pas choisi de naître au milieu d'un tel contexte, elle y voyait une chance qu'il fallait saisir. Helena Gualinga milite pour donner voix à la communauté de Sarayaku dans le conflit qui l'oppose aux sociétés pétrolières et pour en populariser la cause, en prenant la parole dans les écoles pour inciter la jeunesse à se mobiliser sur ses propres lieux de vie dans tout l'Équateur. Elle cherche également à sensibiliser l'opinion internationale, dans l'espoir d'agir sur les décideurs politiques. Elle a souligné comment les anciens ont pu constater au cours de leur vie le changement du climat de l'Amazonie : la désertification, les feux de forêt, la fonte des neiges sur les sommets, les inondations catastrophiques qui revenaient une fois tous les vingt ans et qui se produisent maintenant jusqu'à quatre fois par an sont autant de signes d'un changement dont ils ont pris conscience non sur la base d'explications scientifiques, mais parce qu'ils en ont une connaissance de première main.