thumb|Odin avec Hugin et Munin.
La religion nordique ancienne (ou paganisme nordique) recouvre l’ensemble des croyances et des pratiques religieuses des peuples scandinaves, des origines à l'âge du bronze, jusqu’à l'âge des Vikings qui s'achève par la christianisation autour de l'an 1000. Ces croyances sont sans prêtres, ni dogmes, ni lieux de cultes.
« La religion des anciens scandinaves n'est pas révélée mais vise à participer à la vie des Dieux en ce monde et dans l'autre, la frontière entre les deux étant très floue et souvent quasiment inexistante. [...Elle] ne connaissait pas de doctrine, mais consistait en une attitude et surtout en un certain nombre d'actes signifiants qu'on peut appeler rites. Le rite est l'essentiel de la religion nordique ancienne. ». Elle a donné naissance à un ensemble de mythes relatés notamment dans les Eddas, la mythologie scandinave.
Un statut particulier était accordé par ces peuples à la nature, à la femme, mais aussi à certains animaux, comme l’ours, le cheval, le sanglier et le corbeau, qui se voyaient attribuer des pouvoirs fabuleux et possédaient une place importante dans les rituels et les traditions.
Les Scandinaves ne donnaient pas de nom à leur culte avant l’arrivée du christianisme. À la suite de l’arrivée des missionnaires chrétiens en Scandinavie tels qu’Anschaire de Brême vers 829 et le roi Harald de Danemark qui réussit à imposer le christianisme dans son pays vers 960, les textes médiévaux de Scandinavie mentionnèrent le terme forn siðr pour désigner la religion originelle de ces peuples. L’expression signifie littéralement « ancienne coutume, ancienne pratique » en vieux norrois.
Leur langue ne dispose pas de vocable pour « religion », le mot approchant serait « seydr, sejdr ou sidr » : coutume, ensemble de pratiques, magie, médecine... activités principalement féminines. Leurs croyances ne possèdent aucun crédo, pas de prières à proprement parler, , sans foi, sans dogmes.
Les textes constituant la mythologie nordique ont été rédigés par des clercs ou des hommes issus d’une formation cléricale.