right|250px|thumb|Croissance trimestrielle et évolution du taux de chômage aux États-Unis entre 1947 et 2002 La loi d'Okun, en économie, a été proposée par Arthur Okun en 1962. Elle décrit une relation linéaire empirique entre le taux de croissance (du PIB) et la variation du taux de chômage. En dessous d'un certain seuil de croissance, le chômage augmente ; au-dessus de ce seuil, il diminue, à élasticité constante. La loi d'Okun constitue qui permet aux économistes de prévoir les effets d'un taux de croissance donné sur le chômage. Aux États-Unis, par exemple, la loi prend la forme : , c'est-à-dire que l'augmentation de 4 % du PIB effectif réduit le taux de chômage de seulement 0,5 %, d'après les estimations. Dans Potential GNP: Its measurement and significance, American Statistical Association, Proceedings of the Business and Economics Section en 1962, et un peu plus tard dans un livre, devenus depuis lors très célèbres, Arthur Okun établit une loi qui prit la forme mathématique suivante: , où est la production potentielle est la production réelle est le taux de chômage naturel est le taux de chômage effectif ou réel est le coefficient d'Okun, saisissant l'élasticité du taux de chômage à la variation de la production. Après ses estimations, il trouve une équation de la forme suivante . Cette relation met en évidence un premier phénomène : la croissance ne fait diminuer le taux de chômage que si elle dépasse un seuil critique, de 3 % dans le cas de l'estimation d'Okun. En dessous de ce seuil, le chômage, au contraire, augmente. Cela renvoie à deux facteurs : Premièrement, la population active n'est pas stable. Si elle croît, par exemple, à un taux de 1 % par an, il est nécessaire que le nombre d'emplois progresse à un rythme identique pour que le taux de chômage reste constant : le taux de croissance de la production doit lui aussi être de au moins 1 %. D'autre part, la productivité du travail s'accroît chaque année. La production économique doit donc avoir un taux de croissance identique à celui de la productivité, pour que le taux de chômage reste constant.