Le naxi est la langue du peuple Naxi, vivant dans la province du Yunnan en Chine. Le naxi est une langue sino-tibétaine proche du sous-groupe birman-yi ; son affiliation génétique précise demeure incertaine. Le naxi a une écriture recourant à des caractères pictographiques. Le naxi utilise en fait conjointement deux écritures : l'écriture dongba, comprenant environ caractères, dont 90 % sont des pictogrammes, parfois utilisés pour leur valeur phonétique (comme dans un rébus) ; l', un syllabaire complémentaire comprenant au moins 128 caractères de base. L'emploi de ces écritures était essentiellement restreint aux sphères religieuses. Elles ne sont plus en usage aujourd'hui. Comme les hiéroglyphes égyptiens, les pictogrammes naxi tiennent une place importante dans l'économie touristique : des séquences de pictogrammes sont reproduites sur divers objets destinés au marché touristique. Récemment, une romanisation du naxi en alphabet latin a été proposée, semblable par certains points au pinyin ; mais cette nouvelle écriture, phonétique, n'est actuellement utilisée que par un très petit nombre de locuteurs. Le naxi est remplacé par la langue chinoise (véhiculée par les médias, l'enseignement...) dans un nombre croissant de situations sociales. Le botaniste et linguiste Joseph Rock a contribué à la préservation de l'écriture pictographique des Naxi en rédigeant le premier dictionnaire Naxi au début du . Depuis, un nombre relativement important d'ouvrages décrivant cette écriture ont été publiés en Chine. Boyd Michailovsky et Alexis Michaud (2006), Syllabic inventory of a Western Naxi dialect, and correspondence with Joseph F. Rock’s transcriptions, Cahiers de Linguistique - Asie Orientale 35:1, . (Contient les références d'autres ouvrages linguistiques au sujet de la langue naxi.) Michaud, Alexis. 2006. “Replicating in Naxi (Tibeto-Burman) an experiment designed for Yorùbá: An approach to ‘prominence-sensitive prosody’ vs. ‘calculated prosody’”, Proceedings of Speech Prosody 2006, Dresden. Available online. Fu Maoji.