Henri de Man, né à Anvers le et mort à Greng près de Morat (Suisse) le est un homme politique belge. Dirigeant du Parti ouvrier belge (POB), il devint l'un des théoriciens en vue du planisme et du néo-socialisme durant la dépression des années 1930. Originellement membre de l'aile gauche du POB, il finira sa carrière politique comme leader de son aile droite et fait dissoudre le POB. Condamné en 1946 par un tribunal militaire belge, il vivra en exil en Suisse jusqu'à son décès. thumb|Henri de Man "La Crise du Capitalisme", Le Soir, 31 août 1931 Henri de Man est né à Anvers le . Son père, le baron Adolphe de Man, qui appartenait à une famille de petite noblesse désargentée, travaillait à la direction d'une compagnie maritime, statut honorable mais qui souffrait à ses yeux de la comparaison avec celui de son frère et de son beau-frère, tous deux officiers dans l'armée. Il reporta cette ambition sur son fils, à qui il donna une éducation quasi militaire fondée sur la pratique intensive des sports et l'amour de la nature. Franc-maçon, il était au dire d'Henri de Man « une des incarnations les plus pures de la morale stoïcienne » qui le portait à un anticléricalisme empreint de tolérance. Sa mère, Joséphine van Beers, fille du poète flamand Jan van Beers, appartenait à une vieille famille patricienne d'Anvers dont tous les membres étaient soit littérateurs, soit peintres, soit musiciens. Il adhère à la Jeune garde socialiste d'Anvers, le . Il refuse de s'inscrire à l'école militaire, à laquelle son père le destinait, et s'adonne dès cette époque à une vigoureuse propagande antimilitariste. Après avoir vainement tenté d'accomplir des études universitaires à l'Université libre de Bruxelles, puis à l'Institut polytechnique de Gand, d'où il fut exclu pour avoir pris part à une manifestation en faveur des révolutionnaires russes de 1905, de Man s'établit en Allemagne. Il se fixe ensuite à Leipzig, qui était alors, écrit-il, « la Mecque du marxisme, grâce à la Leipziger Volkszeitung, journal d'avant-garde du radicalisme marxiste ».