Cet article traite de la politique étrangère de l'Iran depuis la révolution islamique. En Iran, le régime révolutionnaire mis en place par l'ayatollah Khomeini a amorcé des changements radicaux dans la politique étrangère qui était menée par le Shah, particulièrement en inversant l'orientation du pays vis-à-vis de l'Occident. Après l'idéalisme post-révolutionnaire initial, une politique étrangère dure et la guerre Iran-Irak, le pays a engagé une politique étrangère plus rationnelle. Cependant, celle-ci est occasionnellement assombrie par la rhétorique fondamentaliste. Dans les années récentes, l'Iran a fait de grands efforts pour améliorer ses relations avec ses voisins, particulièrement avec l'Arabie saoudite. Les buts régionaux de l'Iran sont d'essayer de ne pas être dominé en établissant un rôle de leader dans la région, de circonscrire l'influence américaine et des autres puissances extérieures et de construire des relations commerciales de qualité. En termes généraux, la politique étrangère de l'Iran se fonde sur trois idées principales : Elle prend position contre les États-Unis et Israël, le premier en tant que puissance militaire qui la menace dans le golfe Persique et le second comme partie intégrante de la propagande islamique post-révolution. Voir Relations entre les États-Unis et l'Iran. Elle veut éliminer l'influence extérieure dans la région. L'Iran se voit comme une puissance régionale, alors que des puissances mondiales telles que les États-Unis ou la Grande-Bretagne ne le souhaitent pas. Elle cherche donc à réduire leur présence dans le golfe Persique autant que possible. Elle développe fortement les contacts diplomatiques avec les autres pays en voie de développement, dans un effort pour construire des relations commerciales et des appuis politiques, maintenant que le pays a perdu son soutien américain d'avant la révolution. Malgré ses lignes directrices, les relations bilatérales sont fréquemment confuses et contradictoires, à cause de l'oscillation permanente de l'Iran entre des aspects pragmatiques et idéologiques.