Le traité Ta'anit (hébreu : תענית « jeûne [d’affliction] ») est le neuvième de l’ordre Moëd dans la Mishna et les Talmuds. Il traite principalement des pratiques et prières relatives aux jeûnes d’ordonnance prophétique et rabbinique. Taanit Outre le jeûne de Yom Kippour, prescrit par la Torah et dont les ordonnances sont discutées dans le traité qui lui est dédié, le judaïsme rabbinique décrète des jeûnes propitiatoires ou expiatoires en réaction aux catastrophes qui frappent le peuple juif. La première de ces catastrophes, tant par son importance que par sa fréquence, est la raréfaction ou l’absence de précipitations, qui plongent la terre d’Israël dans la sècheresse et la famine. Des jeûnes sont alors observés, les premiers par les divisions sacerdotales, les suivants par les représentants du peuple et les derniers par le peuple tout entier qui prend le deuil et se repent au cours d’offices publics structurés où les prières alternent avec les supplications personnelles. Il est, éventuellement, fait appel à un faiseur de miracles, dont la piété extraordinaire lui ouvre les portes du ciel. Des jeûnes sont aussi décrétés lors d’épidémies et de sièges militaires. Le 17 tammouz et le 9 av, commémorant (principalement) la chute des Temples, sont des dates si noires dans le calendrier juif qu’elles ont donné lieu à des jeunes permanents et des rites particuliers. La Mishna du traité Ta'anit comprend 34 mishnayot (articles), réparties en quatre chapitres. Le premier et le dernier de ces chapitres sont abondamment tirés des enseignements de Rabbi Meïr, se distinguant par la richesse de leurs prescriptions et détails. Après avoir prescrit aux Juifs de prier quotidiennement pour la pluie entre les fêtes de Souccot et de Pessa'h, la Mishna décrit les conduites à tenir si les précipitations se font trop pauvres ou trop tardives. Si la pluie n’est pas tombée après le dix-septième jour de Marheshvan, quelques personnes prennent le jeûne.