Le musée d'Art et d'Archéologie du Périgord, souvent abrégé MAAP, est un musée municipal situé à Périgueux, le plus ancien du département de la Dordogne. Le musée fondé en 1835 est principalement consacré à l'archéologie, aux beaux-arts et à l'ethnographie non-européenne (Afrique, Océanie). Il présente, sur plus de d'expositions permanentes, un dixième des que le musée possède, attachées aux vestiges de l'occupation humaine en Périgord, à la création artistique locale, française et européenne.
Il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.
thumb|left|Les bâtiments du musée, côté cours Tourny.
thumb|left|Plan des allées de Tourny.
Un premier musée a été créé par le comte Wlgrin de Taillefer dans la chapelle des Jésuites, en 1804. En 1808, la collection augmentant, elle est installée dans le vomitoire des arènes de Périgueux et prend le nom de « Musée vésunien ». Le comte Wlgrin de Taillefer meurt le . Dans son testament, il lègue ses antiquités à Joseph de Mourcin en prévoyant qu'elles soient déposées dans un musée qui devrait être construit près de la tour de Vésone, où dans un musée de Paris si c'était impossible.
En 1835, sur proposition du maire de Périgueux, la collection renommée « Musée d'antiques et d'objets d'art » est transférée dans les bâtiments de la chapelle des Pénitents blancs, au sud du cloître de la cathédrale Saint-Front. Les locaux sont aménagés par Louis Catoire. Le musée prend le nom de « Musée archéologique du département de Dordogne » en 1836 et devient départemental. Il est dirigé jusqu'à sa mort par Joseph de Mourcin assisté de l'abbé Audierne et du docteur Édouard Galy. Le docteur Galy succède à Joseph de Mourcin à sa mort. Il achète au département et va installer le musée dans son site actuel, dans l'ancien couvent des Augustins utilisé comme prison depuis 1808, quand il s'est libéré en 1866. Les collections archéologiques y ont été progressivement transférées, entre 1869 et 1874. Michel Hardy, président de la Société historique et archéologique du Périgord, succède à Édouard Galy à sa mort.