La Bataille de Nankin opposa en 1937 l'Armée impériale japonaise à l'Armée nationale révolutionnaire chinoise, durant la guerre sino-japonaise, et vit une victoire écrasante des troupes japonaises. Elle eut pour conséquence immédiate le massacre de Nankin.
La bataille de Shanghai, plus difficile que prévu, incita tout d'abord les Japonais à retarder l'assaut sur Nankin, alors capitale de la Chine. Le 21 septembre, le Service aérien de l'Armée impériale japonaise commença ses frappes sur Nankin. La chute de Shanghai, à la fin novembre, fit comprendre à Tchang Kaï-Chek que la capitale serait la prochaine ville à tomber. Les Japonais, souhaitant abréger le conflit après les durs combats de Shanghai, commencèrent leur marche sur Nankin pour en finir avec le gouvernement chinois. Tchang Kaï-Chek ordonna le départ du gouvernement pour Wuhan. Le 27 novembre, les autorités chinoises conseillèrent aux étrangers de quitter la ville ; les civils chinois commencèrent également à fuir. Malgré la difficulté de la tâche, il fut décidé de défendre tout de même Nankin contre les Japonais : Tang Shengzhi accepta de prendre la direction des opérations. Les troupes chinoises demeurées sur place, mal préparées, pratiquèrent une politique de la terre brûlée, consistant à bloquer les routes, ce qui empêcha un certain nombre de civils de prendre la fuite. L'armée chinoise étant en pleine déroute, un certain nombre de défenseurs choisirent également la désertion.
À partir du 3 décembre, le combat au sol commença entre les troupes japonaises et chinoises dans les environs de Nankin. Les Japonais assiégèrent la ville elle-même à compter du 6. Le 10, les Chinois n'ayant pas répondu à leur ultimatum, le commandant japonais Iwane Matsui ordonna de prendre la ville par la force. Le 12, les troupes chinoises reçurent l'ordre de se replier, mais leur retraite tourna à la panique. Le 13 décembre, la ville tomba aux mains des Japonais. Le massacre de Nankin, qui s'ensuivit, occupe une place importante parmi les crimes de guerre japonais.