Gaïus, né vers 120 et mort vers 180, est un juriste et professeur de droit, originaire de l’Est de l’Empire romain, ayant vécu au , sous le règne de l’empereur Hadrien. Il est notamment l'auteur des Institutes de Gaïus. On connaissait déjà Gaïus au Moyen Âge par le Code de Justinien, notamment le Digeste et les Institutes inspirées des siennes. Longtemps on n'en a possédé qu'un abrégé qui se trouve dans le Breviarium alaricianum, et, que l'on croit avoir été fait par Anien, chancelier d'Alaric II; mais en 1816, Barthold Georg Niebuhr découvrit l'ouvrage à peu près complet dans un palimpseste de Vérone. F. Bluhme, un des érudits qui procurèrent diverses éditions de l'ouvrage, utilisa des réactifs chimiques destructeurs, de sorte qu'un apographe (copie du manuscrit) réalisé par Studemund (édition en 1874, édition revue en 1885) fut utilisé à la place du manuscrit par tous les éditeurs qui vinrent après Studemund. On ne connaît Gaïus que par son prénom et il y a très peu de données en dehors des Institutes. Parmi les explications possibles, on peut imaginer qu'il n'était pas citoyen romain, ou qu'il l'était depuis peu. On peut aussi imaginer qu'on l'appelait par son prénom parce qu'il était très connu, ou qu'il s'agissait d'un pseudonyme. Certains historiens se sont même demandé s'il ne s'agissait pas d'une femme, en raison du caractère féministe de son œuvre. Gaïus se moque en effet de ceux qui considèrent les femmes comme totalement « incapables ». Pour la datation, il fut actif entre au moins 138 (Digeste, XXXIV, 5, citant un événement durant le règne d'Hadrien) et 178 (Digeste, XXXVIII, 17, en commentant Sur le sénatusconsulte d'Orphitianus).. Pour la géographie, il est constaté que son style est composé d'hellénismes et d'expressions provinciales. Et ses allusions au droit provincial concernent la partie orientale. Il est ainsi supposé qu'après avoir étudié à Rome, il composa et enseigna en Orient. Un autre sujet d'étonnement est que ses contemporains et ses successeurs immédiats ne le citent pas, il occupera pourtant une place de choix dans la littérature juridique des siècles suivants, et notamment dans le Digeste.